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Ostéopathie et douleurs cervicales

Qu’est ce qu’une cervicalgie ?

On parle de cervicalgie pour désigner les douleurs susceptibles d’intéresser la région s’étendant de l’occiput (base du crâne) à la partie haute du thorax.

On peut distinguer alors trois grands types de cervicalgies en fonction de leur mode d’apparition et de leur tableau clinique :

  • La cervicalgie commune

Le plus souvent d’apparition progressive, elle se caractérise par une douleur et une pesanteur du rachis cervical pouvant être bilatérale ou latéralisée, limitant certains mouvements de la tête.

Elle est souvent associée à un trouble de la posture lié à une mauvaise configuration du poste de travail, et peut être à l’origine de l’installation de TMS (troubles musculo-squelettiques).

  • La cervicalgie associée à une irradiation

Elle se caractérise par une vive douleur cervicale, associée à une douleur dans le membre supérieur : on parle de névralgie cervico-brachiale.

La douleur projetée dans le bras correspond à une irritation de la gaine vasculaire d’une racine nerveuse cervicale lors de son passage dans le foramen intervertébral, sorte de gouttière permettant l’émergence des racines nerveuses depuis la moelle épinière, jusqu’au plexus brachial.

La localisation de la douleur dans le bras dépend alors de la racine incriminée et de son territoire moteur et sensitif.

Les patients présentent alors une perte de force musculaire, ainsi qu’une perte de sensibilité et des paresthésies (fourmillements) dans le territoire sensitivo-moteur de la racine touchée.

La névralgie cervico-brachiale est l’équivalent de la sciatique et ou de la cruralgie appliquée au membre supérieur. Pour en savoir plus, consultez l’article correspondant.

  • Le torticolis

Un torticolis est une attitude antalgique du cou en flexion, rotation axiale et inclinaison faisant suite à un traumatisme, un faux mouvement ou une position prolongée.

Il est donc fortement douloureux, d’apparition brutale et entrave toutes possibilités de mouvement de la tête.

Dans ce cas de figure, la première cause à évoquer est l’entorse cervicale associée à la présence d’un œdème (ou hernie molle).

Consultez l’article sur le torticolis.

 

Qu’elles sont les causes de cervicalgies ?

Quelque soit le type de la cervicalgie, l’origine des douleurs cervicales provient du surmenage mécanique d’un tissu articulaire (disque intervertébral, ligament, muscle…), qui entraîne une contraction  d’une ou plusieurs couches musculaires cervicales en guise de  réflexe de protection.

La lésion du tissu associée à l’enraidissement musculaire sont alors responsable de la rigidité douloureuse de la colonne cervicale.

 

Quels signes peuvent être associés à une cervicalgie ?

Les muscles cervicaux assurent notamment la gestion de la position de la tête contenant deux des organes de l’équilibre : les yeux et l’oreille interne. Une asymétrie dans le tonus de ces muscles peut engendrer une perturbation de l’équilibre se traduisant par l’apparition de vertiges ou d’une sensation nauséeuse.

Par ailleurs, la contraction prolongée des muscles cervicaux de la couche superficielle peut générer des douleurs au niveau de leurs points d’insertion sur la boite crânienne (à l’instar d’une tendinite), ce qui peut causer au patient des maux de tête en « barre » ou en « casque » : on parle alors de céphalées de tension.

 

Quel traitement propose l’ostéopathe face à une cervicalgie ?

L’ostéopathe permet après une expertise minutieuse d’obtenir un relâchement musculaire et une diminution de douleur par la réalisation du geste technique.

En cas de réaction inflammatoire associée, comme cela peut être le cas lors d’un torticolis, la prise d’anti-inflammatoires s’avère souvent nécessaire pour une meilleure efficacité thérapeutique. La prise en charge doit alors se faire de manière conjointe avec votre médecin généraliste.

En cas de traumatisme même mineur du rachis cervical, des examens complémentaires sont exigés avant la prise en charge en ostéopathie biomécanique.

 

Axel Cloarec

 

Ostéopathie et cruralgie

Qu’est-ce qu’une cruralgie ?

D’un point de vue étymologique, la cruralgie est une douleur (algie) de la jambe (crus en latin) dont le terme est largement employé afin de désigner une douleur suivant le trajet du nerf fémoral (ou nerf crural).

Une cruralgie est un syndrome canalaire, responsable d’une compression de la gaine vasculaire du nerf fémoral pouvant entrainer une perte de force, une perte de sensibilité et des paresthésies (fourmillements) ainsi qu’une sensation de décharge électrique dans le territoire sensitivo-moteur du nerf fémoral.

La compression vasculo-nerveuse peut également toucher en amont les racines formant le nerf fémoral (surtout L3 et L4) ou en aval sa branche terminale, le nerf saphène interne.

Les compressions mécaniques peuvent avoir lieu au niveau des défilés ostéo-ligamento-musculaires de la colonne vertébrale où cheminent les racines L3 et L4, ou bien dans défilés ostéo-ligamento-musculaires du membre inférieur dans lesquels cheminent les nerfs fémoral et saphène interne.

En fonction de la localisation de la compression, l’expression clinique sera différente :

L3 :

  • Douleur irradiant depuis la région lombaire, parfois dans l’aine puis sur la face antéro-interne de la cuisse et du genou.

L4 :

  • Douleur irradiant depuis la région lombaire, face antéro-externe de la cuisse, face antérieure du genou et pouvant descendre jusqu’à la moitié supérieure du tibia.

 

osteopathie cruralgie

Nerf fémoral :

  • Douleur face antéro-interne de la cuisse
  • Faiblesse du quadriceps
  • Difficulté de fléchir la cuisse ou d’étendre la jambe

Nerf saphène :

  • Douleur face antéro-interne du genou, irradiant face interne de la jambe jusqu’au pied
  • La douleur est souvent accentuée lors de l’extension complète du genou

 

Qu’elle est l’origine d’une cruralgie ?

La cruralgie d’origine mécanique fait suite à un enraidissement articulaire douloureux (qui peut toucher la région lombaire, ou le membre inférieur) responsable d’une diminution du diamètre d’un défilé dans lequel chemine la racine ou le nerf. Il est important de préciser que face à des névralgies (douleurs nerveuses), peut se cacher une pathologie non mécanique sortant du champ d’application de l’ostéopathe, ou bien que le degré de compression nerveuse nécessite une prise en charge médicale.

C’est pourquoi ce dernier se doit de réaliser un interrogatoire minutieux ainsi qu’un examen neurologique complet afin d’éliminer toute pathologie d’orientation.

 

Quel traitement propose l’ostéopathe face à une cruralgie ?

En absence de drapeaux rouges et lorsque son champs d’application mécanique est clairement défini, l’ostéopathe possède divers outils permettant de mettre en évidence le lieu de conflit, et met en œuvre une stratégie de traitement visant à obtenir un relâchement articulaire dans le but de soulager la gaine vasculaire du nerf ou de la racine nerveuse et de diminuer les signes cliniques.

Une telle démarche est identique dans la prise en charge des sciatiques et des NCB (névralgies cervico-brachiales).

Axel Cloarec

Ostéopathie et sciatique

 

Qu’est qu’une sciatique ?

Une sciatique est un syndrome canalaire, responsable d’une compression de la gaine vasculaire du nerf sciatique pouvant entrainer une perte de force, une perte de sensibilité et des paresthésies (fourmillements) et une sensation de décharge électrique dans le territoire sensitivo-moteur du nerf sciatique.

Le terme « sciatique » constitue un abus de langage car la compression vasculo-nerveuse peut toucher en amont, les racines formant le nerf sciatique (surtout L5 et S1) ou en aval, ses branches terminales (le nerf tibial et le nerf fibulaire).

 

osteo saint maur sciatique

Les compressions mécaniques peuvent avoir lieu au niveau des défilés ostéo-ligamento-musculaires de la colonne vertébrale où cheminent les racines L5 et S1, ou bien dans défilés ostéo-ligamento-musculaires du membre inférieur dans lesquels cheminent les nerfs sciatique, tibial et fibulaire.

En fonction de la localisation de la compression, l’expression clinique sera différente :

L5 :

  • Douleur irradiant depuis la région lombaire, puis dans la fesse, la face postéro-latérale de la cuisse, face latérale de la jambe et le dessus du pied
  • Difficultés à relever le pied (steppage lors de la marche)
  • Fourmillements sous le gros orteil

S1 :

  • Douleur irradiant depuis la région lombaire, puis dans la fesse, la face postérieure de la cuisse et de la jambe jusqu’au talon et sous la plante du pied
  • Difficultés de se mettre sur la pointe du pied
  • Fourmillements sous la voute plantaire

 

Douleur sciatique ostéopathe saint maur

Nerf sciatique :

  • Douleur irradiant dans la fesse et la face postérieure de la cuisse
  • Douleur déclenchée lors de la station assise prolongée

Nerf tibial :

  • Douleur irradiant dans le mollet, le talon et sous la plante du pied
  • Difficultés de se mettre sur la pointe du pied
  • Fourmillements sous la voute plantaire

Nerf fibulaire :

  • Douleur irradiant au niveau de la face latérale du mollet et sur le dessus pied
  • Difficultés à relever le pied (steppage lors de la marche)
  • Fourmillement sous le gros orteil

nb : dans certains cas, l’expression clinique ne touche qu’une partie du territoire sensitivo-moteur de la racine ou du nerf concerné : on parle de sciatique tronquée.

 

Qu’elle est l’origine d’une sciatique ?

La sciatique dont l’origine est mécanique résulte d’un enraidissement articulaire douloureux (qui peut toucher la région lombaire, ou le membre inférieur) responsable d’une diminution du diamètre d’un défilé dans lequel chemine la racine ou le nerf. Il est fondamental de préciser que face à des névralgies (douleurs nerveuses), peut se cacher une pathologie non mécanique sortant du champ d’application de l’ostéopathe, ou bien que le degré de compression nerveuse nécessite une prise en charge médicale.

C’est pourquoi ce dernier se doit de réaliser un interrogatoire minutieux ainsi qu’un examen neurologique complet afin d’éliminer toute pathologie d’orientation.

 

Quel traitement propose l’ostéopathe face à une sciatique ?

En absence de drapeaux rouges et lorsque son champs d’application mécanique est clairement défini, l’ostéopathe possède divers outils permettant de mettre en évidence le lieu de conflit, et met en œuvre une stratégie de traitement visant à obtenir un relâchement articulaire dans le but de soulager la gaine vasculaire du nerf ou de la racine nerveuse et de diminuer les signes cliniques.

Une telle démarche est identique dans la prise en charge des cruralgies et des NCB (névralgies cervico-brachiales).

 Axel Cloarec

Maladie de Morton

 

Morton douleur

La maladie de Morton est un syndrome canalaire résultant de l’irritation mécanique de la gaine vasculaire du nerf plantaire situé entre les 3e et 4e rayons du pied.

Il en résulte une vive douleur à type de décharge électrique sous la plante de l’avant-pied, parfois comparable à la présence d’un caillou dans la chaussure.

Morton localisation

Cette douleur est exacerbée lors de la phase de propulsion de la marche, lorsque le maximum de contraintes s’exerce sous l’avant-pied.

Le port de chaussures trop serrées ou à bouts étroits peut également majorer le phénomène compressif et la sensation douloureuse.

Morton propulsion

Afin de comprendre les signes cliniques mécaniques de cette pathologie, il faut visualiser la  partie transversale de l’avant-pied comme une arche, qui doit pouvoir s’écraser sur le sol lors de la marche.

En cas d’un enraidissement musculaire du pied, cette arche peut devenir indéformable et l’ensemble de l’avant-pied s’écrase moins bien sur le sol.

Morton arches 3

Face au surmenage mécanique qui en résulte, le nerf plantaire peut s’irriter au sein du défilé ostéo-ligamentaire situé au niveau de la clé de voute de l’arche, qui est formée par la jonction entre les 3e et 4e métatarsiens. Ceci peut alors entrainer la symptomatologie décrite précédemment.

Le traitement réalisé en ostéopathie biomécanique permet  de relâcher l’ensemble du système musculaire du pied, et donc de diminuer les symptômes mécaniques liés à  la pathologie de Morton.

Au-delà d’un certain stade, par exemple lors de la formation d’un amas tissulaire autour du nerf (le névrome), le traitement ostéopathique à lui seul ne suffit pas à soulager totalement les douleurs.  Une prise en charge pluridisciplinaire est alors recommandée.

 Axel Cloarec