Étiquette : céphalée

Ostéopathie et migraines

Les maux de tête peuvent avoir plusieurs origines et une expression clinique différente d’une personne à une autre et en fonction de l’étiologie : douleurs en barre, en casque, pulsatiles…

Après une expertise minutieuse, l’ostéopathe biomécanicien pourra déterminer si la douleur est liée à une dysfonction mécanique entrant dans son champs d’application, ou bien s’il est nécessaire de vous orienter vers un spécialiste adapté aux signes cliniques présentés.

Deux grandes affections mécaniques pouvant être traitées par l’ostéopathie biomécanique peuvent engendrer des maux de tête :

  • Les céphalées de tension

Elles correspondent à des douleurs d’origine cervicale, médianes ou latéralisées, pouvant irradiées en haut vers l’occiput, latéralement vers l’épaule et en bas vers la région inter-scapulaire. Elles sont liées à une sensation de contracture des muscles de la nuque par traction de leurs insertions sur l’aponévrose occipitale au niveau de la base du crâne.

La douleur peut également irradiée au niveau des tempes, en raison des anastomoses entre l’aponévrose occipitale et temporale. Ces douleurs sont liées à un enraidissement musculaire de la charnière cervico-thoracique responsable d’un surmenage mécanique des insertions musculaires des grands haubans musculaires cervicaux, tels que le muscle trapèze, sur l’os occipital.

Cette raideur musculaire découle souvent du maintien d’une mauvaise position posturale de la tête par rapport au tronc, de telle sorte que la tête génère un porte-à-faux sur la partie basse de la colonne cervicale, nécessitant une importante force rappel musculaire.

  • Les douleurs projetées (ou syndromes segmentaires)

Elles résultent d’une irritation d’un tissu de liaison vertébral (disque, capsule articulaire…) qui peut se manifester localement et à distance. On parle alors de syndrome segmentaire qui se caractérise cliniquement par un ensemble de manifestations neuro-trophiques réflexes dans les territoires moteurs et sensitifs du l’étage vertébral correspondant.

Si ce phénomène touche l’articulation entre les deuxième et troisième vertèbres cervicales (C2/C3), des douleurs peuvent irradiées vers la base du crâne, l’angle inférieur de la machoire ainsi que vers le sourcil, par projection neurologique.

  • Quel traitement propose l’ostéopathe ?

Une fois le champs d’action clairement déterminé, l’ostéopathe biomécanicien pourra par un geste spécifique obtenir un relâchement musculaire et une diminution de la symptomatologie douloureuse.

 

Axel Cloarec

Ostéopathie et douleurs cervicales

Qu’est ce qu’une cervicalgie ?

On parle de cervicalgie pour désigner les douleurs susceptibles d’intéresser la région s’étendant de l’occiput (base du crâne) à la partie haute du thorax.

On peut distinguer alors trois grands types de cervicalgies en fonction de leur mode d’apparition et de leur tableau clinique :

  • La cervicalgie commune

Le plus souvent d’apparition progressive, elle se caractérise par une douleur et une pesanteur du rachis cervical pouvant être bilatérale ou latéralisée, limitant certains mouvements de la tête.

Elle est souvent associée à un trouble de la posture lié à une mauvaise configuration du poste de travail, et peut être à l’origine de l’installation de TMS (troubles musculo-squelettiques).

  • La cervicalgie associée à une irradiation

Elle se caractérise par une vive douleur cervicale, associée à une douleur dans le membre supérieur : on parle de névralgie cervico-brachiale.

La douleur projetée dans le bras correspond à une irritation de la gaine vasculaire d’une racine nerveuse cervicale lors de son passage dans le foramen intervertébral, sorte de gouttière permettant l’émergence des racines nerveuses depuis la moelle épinière, jusqu’au plexus brachial.

La localisation de la douleur dans le bras dépend alors de la racine incriminée et de son territoire moteur et sensitif.

Les patients présentent alors une perte de force musculaire, ainsi qu’une perte de sensibilité et des paresthésies (fourmillements) dans le territoire sensitivo-moteur de la racine touchée.

La névralgie cervico-brachiale est l’équivalent de la sciatique et ou de la cruralgie appliquée au membre supérieur. Pour en savoir plus, consultez l’article correspondant.

  • Le torticolis

Un torticolis est une attitude antalgique du cou en flexion, rotation axiale et inclinaison faisant suite à un traumatisme, un faux mouvement ou une position prolongée.

Il est donc fortement douloureux, d’apparition brutale et entrave toutes possibilités de mouvement de la tête.

Dans ce cas de figure, la première cause à évoquer est l’entorse cervicale associée à la présence d’un œdème (ou hernie molle).

Consultez l’article sur le torticolis.

 

Qu’elles sont les causes de cervicalgies ?

Quelque soit le type de la cervicalgie, l’origine des douleurs cervicales provient du surmenage mécanique d’un tissu articulaire (disque intervertébral, ligament, muscle…), qui entraîne une contraction  d’une ou plusieurs couches musculaires cervicales en guise de  réflexe de protection.

La lésion du tissu associée à l’enraidissement musculaire sont alors responsable de la rigidité douloureuse de la colonne cervicale.

 

Quels signes peuvent être associés à une cervicalgie ?

Les muscles cervicaux assurent notamment la gestion de la position de la tête contenant deux des organes de l’équilibre : les yeux et l’oreille interne. Une asymétrie dans le tonus de ces muscles peut engendrer une perturbation de l’équilibre se traduisant par l’apparition de vertiges ou d’une sensation nauséeuse.

Par ailleurs, la contraction prolongée des muscles cervicaux de la couche superficielle peut générer des douleurs au niveau de leurs points d’insertion sur la boite crânienne (à l’instar d’une tendinite), ce qui peut causer au patient des maux de tête en « barre » ou en « casque » : on parle alors de céphalées de tension.

 

Quel traitement propose l’ostéopathe face à une cervicalgie ?

L’ostéopathe permet après une expertise minutieuse d’obtenir un relâchement musculaire et une diminution de douleur par la réalisation du geste technique.

En cas de réaction inflammatoire associée, comme cela peut être le cas lors d’un torticolis, la prise d’anti-inflammatoires s’avère souvent nécessaire pour une meilleure efficacité thérapeutique. La prise en charge doit alors se faire de manière conjointe avec votre médecin généraliste.

En cas de traumatisme même mineur du rachis cervical, des examens complémentaires sont exigés avant la prise en charge en ostéopathie biomécanique.

 

Axel Cloarec